LES BÔMES


Maison de famille

Le programme devait répondre à des besoins de vacances. Une maison qui ne demandait pas à être habitée toute l’année mais qui pouvait accueillir confortablement ses occupants le temps de leur séjour. Un lieu conçu pour une ou douze personnes, sans que l’espace soit encombrant. 

Installée à l’entrée de la parcelle, cette nouvelle maison s’étire sur un promontoire, à l’écart de l’ancienne bâtisse où résident encore Monsieur et Madame D., initiateurs du projet. L’organisation de la maison répond à un plan strictement linéaire. Les espaces sont installés les uns à cotés des autres pour offrir la vue à chacune des pièces. La mer et l’horizon pour quotidien. 

S’installer en bord de mer, construire à nouveau, voilà presque une approche anachronique. Il était important de comprendre du mieux que possible les éléments qui façonnent cet environnement naturel jusqu’ici assez préservé. Comprendre aussi que cet espace est mouvant, voir harassant. Le paysage a donc été recomposé, des haies sont plantées pour atténuer les vents d’ouest, et de grandes voiles soulagent les brises depuis les terrasses. L’inspiration nautique n’est pas dissimulée.


Date de démarrage : 2020
Surface : 240 m2 SDP
Construction neuve sur un site à préserver
Transformation et recompostion paysagère
Construction de deux annexes : un atelier et des toilettes
Structure en matériaux composites préfabriqués

Les Portes-en-Ré
17880 CHARENTE-MARITIME



BARBA JUPITER    


Atelier pour un peintre / habitation autonome

Un site magnifique mais écrasant. La Méditerranée dans une armure de vénusté. Des pins et des chênes verts; des terres ocres, du sable et des rebuts polissés. Et bien sûr la mer. Lumineuse. Une situation qui aurait pu refermer les possibilités aussi vite qu’elle ne les a ouvertes. Ce pourquoi il était fondamental dans cette architecture de tout mettre en oeuvre pour retarder la confrontation avec cet événement sublime.

À sa visite en mai et en août il était saisissant de voir à quel point ce site pouvait se transformer. Bien que naturel, il appartenait désormais à ces espaces touristiques, pouvant s’encombrer de vacanciers le temps de quelques semaines et reprendre son apparence insulaire les mois restants. Il fallait de fait, composer avec les éléments et s’inscrire dans un rythme décousu. S’accommoder et habiter cet espace de temps à autre.

Immobile et vivante, cette architecture se nourrit de ce qui l’entoure, construit des réserves, transforme le soleil ou le vent en énergie, absorbe ou repousse pour fabriquer une habitabilité.
Elle n’a peut-être pas la complexité d’un arbre, mais porte en elle une compréhension de ce territoire méditerranéen.  Elle s’en sert pour s’imbriquer dans ce maillage naturel et fragile. C’est une architecture qui n’ouvre pas seulement sur la mer mais qui offre une intimité avec le paysage.  



Date de démarrage : 2020
Surface : 90 m2 SDP
Construction autonome sans accès aux réseaux d’eau et électrique
Mise en oeuvre complexe - accès unique par la mer
Construction d’une unité de production d’énergie
Structure en matériaux composites préfabriqués
Récupération de matériaux locaux existants sur l’ile

Piste du Cap des Médès
Île de Porquerolles
83400 VAR



DAIKOKUBASHIRA  


Atelier / Structure balancée

Dans un paysage de campagne, où les champs et les bois structurent le territoire, de grandes fermes s’étirent à l’horizontal. Sous leur peau de tôles ondulées des machines stationnent et réveillent la palette chromatique avec des rouges, des oranges, des bleus ou encore des jaunes. Ici se mêlent modernité et épaves, vernaculaire et rationalisme. Ce contexte absorbe les paradoxes, et les usages ont parfois fabriqués des géométries ou des apparences singulières. 

De gros blocs de roches sortis du sol dans la carrière voisine, où l’on extrait un schiste mauve. De grandes parois vitrées pour apporter la lumière du jour. Et une couverture d’aluminum sur laquelle ruisselle la pluie les jours de mauvais temps. L’architecture extérieure de ce petit atelier est conçue comme une cuirasse, sur lequel le temps passe mais ne s’inscrit pas. 

Aux beaux jours, cette même architecture prend vie. La façade se manipule et s’ouvre amplement au milieu des hautes herbes. L’intérieur est revêtu de couleurs vives, qui se mêlent aux chênes, aux pins et aux genêts. L’unique poteau traduit l’équilibre de cette structure, où l’immense fenêtre balancée est retenue par la masse des rochers. Un savant mécanisme où chaque élément est mis en tension avec son environnement. Une fragilité qui traduit la sensibilité du commanditaire pour ce lieu, et qui tenait à défendre une certaine rupture au titre des formes originales qui parsèment les alentours.


Date de démarrage : 2022
Surface : 50 m2 SDP
Construction neuve d’un atelier
Structure et couverture en métal. Contre-poid en blocs de granit extraits sur la carrière voisine au site
Récupération des eaux pluviales - chauffage au bois - traitement des eaux usées >> Consommation d’énergie minimale

Route départementale D55
Commune de Saint-Just
35550 ILLE-ET-VILLAINE




L’ÉTOILE DE MER


Hôtel de plage / Démolition et réemploi

Objet hybride, à la programmation parfois aussi longue qu’un inventaire à la Prévert, l’hôtel n’est pas toujours apprécié. Mais il suscite chez chacun une opinion plus tranchée qu’on ne le soupçonne. Et surtout, il réveille chez beaucoup, des voyages mêlés de nostalgies ou d’insomnies.

Et ici, avant même de parler d’espace, ce sont des souvenirs, des vieux films, des rêves aussi qui ont nourri la commande. Le lieu n’existait pas encore mais les commanditaires avaient déjà des histoires à lui faire raconter. Ils voulaient revivre des scènes vécues ou aperçues pour faire partager des moments de vie à leur clients. Géométral devait convoquer un univers hôtelier précis et réunir les conditions architecturales pour accueillir ces histoires.

Le préambule pourrait être la mise en oeuvre de cet hôtel. Il raconte l’histoire de trois maisons réunies mais transformées lourdement. Si leurs univers seront effacés, et les façades vont tomber, ces maisons dessinent une ossature et un plan sur lequel le nouveau projet se contraint. Une architecture du réemploi, où l’existant est transformé afin d’impacter au minimum les sols et le paysage.


32 chambres vue mer sans climatisation avec rafraichissement naturel par géothermie et cheminée de ventilation
Un restaurant et un bar de plage
Jardin paysager

Date de démarrage : 2021
Surface : NC
Démolition des 3 maisons présentes sur le site
Conservation des fondations et des piscines
Réemploi des matérieux présents issus de la démolition
Construction d’un hôtel et ses équipements techniques
Restructuration du paysage avec des espèces endémiques

Plage d’Héraclée
La Croix-Valmer
83420 VAR