Project 06
23 . 01_FT_M_GUÉRARD
LA MAISON AU RUISSEAU
77 580 GUÉRARD
SEINE-ET-MARNE
ÎLE-DE-FRANCE
Le terrain en question est la somme de plusieurs parcelles. Il s’étire sur 240 mètres depuis la rue jusqu’au Grand Morin en contrebas. Il faut passer la porte cochère, pour découvrir ce profond jardin divisé en 3 pièces.
La première, à l’arrière de la maison, est tenue par des murs de séparation entre les parcelles. D’anciennes dépendances et des appentis racontent une histoire qui appartient autant à la maison qu’au village. La seconde pièce, éloignée des constructions est plantée d’arbres fruitiers. Quant à la dernière, plus ouverte, elle s’apparente à un bois, avec un sol spongieux pour modérer les crues de la rivière qui délimite le fond de la parcelle.
L’ambition est de travailler dans cette première pièce, avec ces présences vernaculaires et ce patrimoine ancien. Un existant à conserver et à réhabiliter avec précision pour lui redonner des usages nouveaux.
La façade avant est intouchée. Une petite construction neuve vient relier les dépendances réhabilitées. La jonction est opérée par une longue façade qui s’étire et estompe les disparités du bâti. Aussi, le traîtement des eaux pluviales nous conduit vers la rivière, afin d’apporter une cohérence entre cette maison et son jardin.
La première, à l’arrière de la maison, est tenue par des murs de séparation entre les parcelles. D’anciennes dépendances et des appentis racontent une histoire qui appartient autant à la maison qu’au village. La seconde pièce, éloignée des constructions est plantée d’arbres fruitiers. Quant à la dernière, plus ouverte, elle s’apparente à un bois, avec un sol spongieux pour modérer les crues de la rivière qui délimite le fond de la parcelle.
L’ambition est de travailler dans cette première pièce, avec ces présences vernaculaires et ce patrimoine ancien. Un existant à conserver et à réhabiliter avec précision pour lui redonner des usages nouveaux.
La façade avant est intouchée. Une petite construction neuve vient relier les dépendances réhabilitées. La jonction est opérée par une longue façade qui s’étire et estompe les disparités du bâti. Aussi, le traîtement des eaux pluviales nous conduit vers la rivière, afin d’apporter une cohérence entre cette maison et son jardin.
Dans ce coin paisible de la métropole parisienne, Guérard nous offre un tableau assez authentique des évolutions d’un petit village français. Il procure presque cette satisfaction de saisir comment l’urbanisation s’est développée à une échelle réduite. On peut lire à travers la rue centrale une succession de couches et de modes d’habitation à travers les époques.
Au centre, évidemment, l’église, la mairie et l’école. Autour, des maisons anciennes, pour la plupart mitoyennes, installées sur des parcelles étroites et profondes. Et avec cette organisation collective où l’espace public était compris comme une pièce de la maison pour se rencontrer et échanger. Ensuite, de nouvelles logiques individuelles ont érigées sur des terres agricoles voisines de confortables pavillons. La dimension des parcelles permettait de tenir à l’écart le voisin, grâce à un jardin, une clôture et un garage. Puis le marché immobilier s’est transformé au gré des pressions foncières et les habitations ont retrouvé un caractère mitoyen sans pour autant réintégrer une dimension collective. Les réverbères et les portes de garages dessinent des impasses endormies.
Et enfin, nous voilà dans une nouvelle phase, moins expansive et plus cohérente avec l’existant. Un cycle qui panse ses excès.
Alors quand on rencontre Monsieur et Madame P., on comprend très vite cette aptitude à soutenir les grands changements. Et ce n’est pas ici une posture mais bien un état d’esprit qui les guide. Une philosophie peut-être, qui ne cherche en aucun cas à renverser ou déranger mais bien à accompagner, dans un souci du prochain.
La voix posée, la démarche sereine, ils vous accueillent depuis la rue, et vous cheminent à travers la maison jusqu’au jardin.
Quand la visite se termine, on ne saisit pas encore que le projet est fait. Sûrement parce que la maison est totalement déséquilibrée, tournée vers la rue et non vers cet incroyable espace vert aux atmosphères variées, passant de la cour plantée jusqu’au bois peuplé de grands arbres. Parce qu’aussi les dépendances sont fragiles et la ruine guette certaines. Et il faut reconnaître que la praticité du quotidien a éclipsé les poésies d’un jardin.
Et pourtant le projet est là, installé avec la même douceur de vivre que ses habitants. Sans le savoir, la visite de leur lieu de vie raconte l’histoire que Mr et Mme P. veulent vivre avec leurs enfants: habiter pleinement une maison à la campagne tout en travaillant et en profitant des opportunités de l’aire urbaine dans laquelle ils se rattachent.
Le projet architectural n’est autre que la retranscription de ce cheminement vers la rivière au fond du jardin. Il faut faire vivre cette maison avec son environnement. Une habitation qui prend racine dans ce village contemporain, morceau du puzzle géant de la métropole, tout en proposant au quotidien une maginifique invitation à rejoindre la forêt et plonger dans la rivière.
Le collectif ne se traduit plus sur le perron de la porte, mais à travers cette approche sensible au patrimoine commun, à l’action de réparer et non de reconstruire, et envers cette rivière qui appartient à un territoire et au vivant.
Au centre, évidemment, l’église, la mairie et l’école. Autour, des maisons anciennes, pour la plupart mitoyennes, installées sur des parcelles étroites et profondes. Et avec cette organisation collective où l’espace public était compris comme une pièce de la maison pour se rencontrer et échanger. Ensuite, de nouvelles logiques individuelles ont érigées sur des terres agricoles voisines de confortables pavillons. La dimension des parcelles permettait de tenir à l’écart le voisin, grâce à un jardin, une clôture et un garage. Puis le marché immobilier s’est transformé au gré des pressions foncières et les habitations ont retrouvé un caractère mitoyen sans pour autant réintégrer une dimension collective. Les réverbères et les portes de garages dessinent des impasses endormies.
Et enfin, nous voilà dans une nouvelle phase, moins expansive et plus cohérente avec l’existant. Un cycle qui panse ses excès.
Alors quand on rencontre Monsieur et Madame P., on comprend très vite cette aptitude à soutenir les grands changements. Et ce n’est pas ici une posture mais bien un état d’esprit qui les guide. Une philosophie peut-être, qui ne cherche en aucun cas à renverser ou déranger mais bien à accompagner, dans un souci du prochain.
La voix posée, la démarche sereine, ils vous accueillent depuis la rue, et vous cheminent à travers la maison jusqu’au jardin.
Quand la visite se termine, on ne saisit pas encore que le projet est fait. Sûrement parce que la maison est totalement déséquilibrée, tournée vers la rue et non vers cet incroyable espace vert aux atmosphères variées, passant de la cour plantée jusqu’au bois peuplé de grands arbres. Parce qu’aussi les dépendances sont fragiles et la ruine guette certaines. Et il faut reconnaître que la praticité du quotidien a éclipsé les poésies d’un jardin.
Et pourtant le projet est là, installé avec la même douceur de vivre que ses habitants. Sans le savoir, la visite de leur lieu de vie raconte l’histoire que Mr et Mme P. veulent vivre avec leurs enfants: habiter pleinement une maison à la campagne tout en travaillant et en profitant des opportunités de l’aire urbaine dans laquelle ils se rattachent.
Le projet architectural n’est autre que la retranscription de ce cheminement vers la rivière au fond du jardin. Il faut faire vivre cette maison avec son environnement. Une habitation qui prend racine dans ce village contemporain, morceau du puzzle géant de la métropole, tout en proposant au quotidien une maginifique invitation à rejoindre la forêt et plonger dans la rivière.
Le collectif ne se traduit plus sur le perron de la porte, mais à travers cette approche sensible au patrimoine commun, à l’action de réparer et non de reconstruire, et envers cette rivière qui appartient à un territoire et au vivant.
Extension d’une maison ancienne dans un village
Début : Printemps 2023
Budget : NC
Surface : 120m2
Réhabilitation lourde
Construction neuve Démolitions partielles
Réfection des toitures
Fondation pieux béton
Pile et poutre en béton préfabriqué
Poutre acier reconditionné
Revêtement en béton de charbon
Charpente bois
Couverture zinc ou tuiles existantes
Début : Printemps 2023
Budget : NC
Surface : 120m2
Réhabilitation lourde
Construction neuve Démolitions partielles
Réfection des toitures
Fondation pieux béton
Pile et poutre en béton préfabriqué
Poutre acier reconditionné
Revêtement en béton de charbon
Charpente bois
Couverture zinc ou tuiles existantes
Prochainement...