LE SILENCE
DES ARBRES


44290 GUÉMÉNÉ-PENFAO
LOIRE-ATLANTIQUE




La pépinière est une enceinte de 30 hectares composée de grandes parcelles forestières, de quelques serres et de deux batiments construits en 1969. Le premier regroupe des ateliers, des garages, un petit accueil et des bureaux; le second stocke du matériel et des marchandises. L’architecture, deux grands volumes couverts d’une imposante toiture d’ardoise qui descend jusqu’au sol, est datée. Mais son ossature béton est conservée pour être surélevée.

Le nouveau programme intègre une école, qui n’est pas un établissement d’enseignement en tant que tel, mais un lieu pour accueillir des élèves et des chercheurs en résidence, issus d’écoles, d’universités et d’institutions scientifiques du monde entier.
Il faut quasiment tripler la surface.
Ce seront au final : huit salles de cours, deux petits amphithéâtres et un grand auditorium. Mais aussi un internat avec des chambres, des sanitaires, et des espaces communs de travail, de restauration et de loisirs. L’articulation entre la recherche fondamentale et l’application sur le terrain se fera au sein d’un laboratoire de recherche situé au coeur de ce nouvel ensemble.

En sylviculture, une des clés d’une transformation réussie réside dans la diversité. Ce nouveau bâtiment devra favoriser les partenariats de recherche et faciliter les échanges entre personnes venues de tous les horizons. 



Quand on liste les métiers nécessaires au bon fonctionnement de cette pépinière forestière, établissement de l’ONF, on imagine l’effectif d’une grosse PME régionale. Bûcheron, technicien, mécanicien, DRH, biologiste, manutentionnaire, directeur administratif, artisan, dessinateur, enseignant, commercial, conducteur d’engins de chantier, élagueur, livreur, agriculteur, conférencier… une incroyable mosaïque de savoir-faire. Mais dans les faits, il n’en n’est rien, et seulement dix personnes s’activent sur les 30 hectares de forêt et les 2000m2 de serres.

Madame U. et Monsieur G. en sont les co-directeurs depuis plus de vingt ans. Ils se partagent à deux un vaste bureau qui n’a jamais été redécoré depuis le départ du premier directeur qui a piloté la création de la pépinière en 1969. Mais si la moquette orange et les cendriers encastrés traduisent de cette époque, les agendas de Mme U. et Mr G. sont électroniques et leur contenus ressemblent à ceux d’un élu régional. Ils s’amusent à raconter qu’il y a une dizaine d’année, il leur avait fallu plus d’une semaine pour s’apercevoir que la ligne internet avait été coupée, tant cet outil n’existait pas dans leur quotidien.  Hier, personne ne s’interressait à leur problématique, aujourd’hui ils se retrouvent au centre de la question climatique. Leur téléphone sonne en permanance, et leurs très nombreuses sollicitations les invitent à passer davantage de temps en déplacement, auprès d’organismes de recherches ou d’écoles et universités pour discuter du projet sur lequel ils travaillent depuis des années.

Ce projet est un programme ambitieux qui cherche des réponses face à un climat instable et qui évolue très rapidement. Les changements induits par ce dérèglement planétaire installe un temps bien plus rapide que celui des forêts. Ce pourquoi la France, au travers de l’ONF, s’est chargée d’accompagner les transitions manuellement, afin d’organiser une migration assistée et accélérée des espèces. C’est un travail fascinant mais évidemment long qui demande explorations et recherches. La lecture des provenances des graines et des jeunes plants est un voyage botanique. Chêne de Perse, Pin Noir du japon, Orme de Sibérie, Epinette bleue du Colorado, Cèdre de l’Atlas… Autant de diversité pour accumuler les connaissances et freiner l’altération de la régénération naturelle de la forêt. En étudiant et en mettant à l’épreuve ces espèces, la pépinière cherche à capter et détecter les candidats à forts potentiels afin de mieux préparer les forêts françaises et européennes du réchauffement climatique.

Ce travail complexe nécessite des échanges constants avec la recherche fondamentale menée par le réseau Recherche, Développement et Innovation (RDI) de l’ONF; ou l’INRAE mais aussi certaines écoles de biologie et universités européennes et nord-américaines. Autant de personnes qu’il est nécessaire d’accueillir sur le site, durant des périodes de plusieurs jours ou semaines et que les installations existantes ne permettent pas. L’enjeu est double : requalifier les infrastructures actuelles datant de 1970 et répondre à ces nouveaux programmes pour créer un pôle de recherches à l’échelle des enjeux environnementaux.  



Prochainement.

Pépinière forestière
Laboratoire
Hangar, Ateliers
École

Début : 2ème
trimestre 2023

Chantier : NC
Livraison : NC

Budget : NC

Surface : 6 500m2


Réhabilitation Construction neuve Démolitions partielles

Fondation pieux béton
Pile et poutre en béton préfabriqué
Charpente métal bois
Couverture ardoise


Inventaire des matériaux : NC